Zoom sur Francis Cormon: La photographie au gré du vent ...

Anonim

La photographie Arial m'a toujours fasciné, surtout quand on redécouvre des endroits familiers d'en haut. J'ai vu pour la première fois le travail de Francis Cormon lors d'une exposition de photos près de ma ville natale en Normandie, en France. J'avais souvent vu des paramoteurs survoler la côte et la campagne normandes; Je ne savais pas que l'un de ces pilotes était Francis en train de prendre des images à couper le souffle du magnifique paysage français. Le paramoteur, également connu sous le nom de parapente motorisé, est une forme d'aviation ultra-légère. Le pilote porte un harnais avec le moteur attaché sur le dos pour propulser un parachute ou une aile. Cela permet des décollages à partir d'une surface plane. Veuillez noter que j'ai réalisé cet entretien en français (notre langue maternelle) et l'ai traduit en anglais pour dPS.

Photographe Francis Cormon

Qui a commencé par une passion, la photographie ou le vol?

La photographie a toujours été ma première passion. Quand je pars le matin avec mon paramoteur attaché à l’arrière de ma voiture, je ne vais pas voler, je vais faire des images depuis les airs! Mon père était un photographe passionné, il mettait souvent à jour son équipement et je finissais toujours par obtenir l'ancien équipement. J'adore la nature et j'ai rapidement commencé à faire de la macrophotographie. Quand j'ai commencé à plonger, la caméra m'a suivi, se mouillant parfois pendant le processus. Lorsque j'ai décidé de commencer à voler, j'ai soigneusement choisi la machine la mieux adaptée à la photographie.

La photographie d'un paramoteur est-elle populaire en France et dans le reste du monde?

Quand j'ai commencé en 2000, c'était très inhabituel. Il y avait environ 3 ou 4 photographes publiés en France qui ont tourné depuis un paramoteur. Depuis, nous nous sommes multipliés, mais la combinaison d’être pilote et photographe pose certaines limites. Dans le reste du monde, alors que la pratique du paramoteur se développe, de nouveaux talents émergent. Il faut aussi vivre dans un pays où le paysage change. Je suis assez gâté ici en France!

Avez-vous besoin d'un permis spécial pour voler?

Je fais, dans certains domaines. J'essaie de les éviter, mais je prévois de me procurer une radio d'aviation pour pouvoir contacter les tours de contrôle et obtenir des autorisations. En France, vous avez besoin d'une certification de pilote de paramoteur, d'une assurance et d'une connaissance des règles de l'aviation. Si vous décollez d'un champ, vous avez besoin de l'autorisation du maire et du propriétaire.

Combien de vols effectuez-vous par an?

Autant que possible! La météo limite grandement les vols photographiques. Le pilote a besoin de conditions calmes avec très peu de vent et le photographe a besoin de lumière solaire. J'ai effectué environ 1000 vols depuis l'an 2000, avec environ 400 vols photographiques. Cette année, j'ai réalisé une vingtaine de beaux vols qui ont donné de belles images.

Quel matériel photo utilisez-vous?

Je vole avec un Canon 5d MarkII, un IUSM 24-105mm et un 70-300 DO. Je change souvent d'objectif pendant le vol. Le grand capteur permet un recadrage et la possibilité d'utiliser une sensibilité ISO élevée (souvent 1600 ISO) sans trop affecter la qualité.

Faites-vous des vidéos?

Non, pas du tout, bien que mon appareil photo me le permette. Je suis trop perfectionniste pour ajouter cela à mes compétences. Mes journées ne durent que 24 heures!

À quelle heure de la journée volez-vous et pourquoi?

La lumière du petit matin est la meilleure pour la photographie, à mon avis. C’est une bonne chose car c’est aussi le meilleur moment pour un vol régulier, avant que trop d’activité thermique ne vienne faire bouger les choses.

Quel est le principal défi de faire de la photographie depuis un paramoteur?

Il faut faire des images dans le respect de l'environnement, en étant le moins perturbateur possible et très respectueux de la réglementation. D'un point de vue purement photographique, vous êtes soumis à des vibrations et à des mouvements constants. Il faut tirer à la volée et essayer de cadrer le plus précisément possible.

Que préférez-vous photographier?

J'ai une préférence pour les images graphiques, lorsque les couleurs et les lignes font une composition visuellement harmonieuse. Les clichés porte-bonheur sont aussi une grande satisfaction, un sujet inattendu, une lumière rare se combinant avec l'océan ou un volcan. J'aime être surpris. Pour le plaisir, j'aime chasser les lièvres en volant à 3 mètres du sol avec mon 70-300. Grande poursuite, où l'animal séduit généralement le photographe.

Faites-vous également de la photographie sur le terrain?

Oui, parfois. Je prends des photos de famille, bien sûr. Je reçois des demandes d'images spécifiques et j'aime faire de la macrophotographie. J'essaye de me limiter car chaque image demande beaucoup de temps en post-traitement: tri, retouche, optimisation et partage.

Quel est ton prochain projet?

Chaque année, depuis quatre ans, je travaille sur un livre pour chaque département de Normandie (ndlr: la région de Normandie est divisée en 5 sections appelées départements). Chaque projet comprend un livre avec une collection d'images aériennes, la publication d'images sélectionnées dans le magazine «Au Fil de la Normandie» et une exposition. Cette année sera la dernière de la série: «La Manche vue du ciel». Il y a plus de projets à suivre mais je prévois de me mettre moins de pression. Je veux commencer à voler pour le plaisir et quand il y a de bonnes chances de ramener de belles images.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui veut commencer à faire de la photographie aérienne avec un paramoteur?

Je conseillerais à un nouveau venu de choisir la machine en fonction de sa capacité pour les vols lents, de son bon dégagement visuel pour le photographe et de celle qui s'inscrit dans le budget. Je déconseillerais d'en faire une profession à plein temps. L'hélicoptère est toujours une méthode préférée pour la photographie aérienne. De plus, le choix d'un bon instructeur est important. Vous devez maîtriser le vol avant de pouvoir utiliser la caméra. D'un point de vue pratique, sur les premiers vols photographiques, n'hésitez pas à pousser l'ISO. Il vaut mieux avoir une image bruyante qu’une image floue!

Vous pouvez voir des centaines d’images aériennes étonnantes en visitant le site Web de Francis Cormon.