Zoom sur Bruno Mercier ~ De Lumière Et De Vent

Anonim

De lumière et de vent moyens De lumière et de vent.

J'ai découvert le travail de mon collègue photographe Bruno Mercier assez récemment et j'ai été assez impressionné par ses images en noir et blanc à contraste élevé d'une région que je connais assez bien. Bruno vit en Normandie, en France, où j'ai grandi et que je visite souvent. Son travail comprend principalement des paysages marins et des paysages dramatiques ainsi que des images architecturales. Il y a quelque chose d'assez unique dans sa photographie, ses images vous entraînent dans un monde qui semble surréaliste et vous pouvez presque sentir le vent côtier pendant que vous explorez chaque détail d'une scène. Après avoir lu cette interview, je vous invite à visiter son site internet et à vous perdre dans de belles galeries photos telles que Fences, Leviathan ou Littoral Series.

Veuillez noter que cet entretien a été réalisé en français et que je l'ai traduit en anglais pour les lecteurs de dPS.

1. Quand vous êtes-vous intéressé à la photographie? Quel est votre parcours?

J'ai grandi avec la photographie. Mon père était un photographe passionné et j'ai été initié au métier dès mon plus jeune âge. Pourtant, la photographie ne m'intéressait pas beaucoup à l'époque. Je voulais devenir auteur de bandes dessinées. Après des études d'architecture et travaillé pour un cabinet de design, je suis finalement devenu illustrateur et auteur de bandes dessinées. Je n'ai pas touché à un appareil photo pendant 20 ans. Après avoir déménagé dans la presqu'île du Cotentin en Normandie (France) j'ai repris l'appareil photo, j'ai surtout tourné des images couleur pour des agences de publicité, des brochures touristiques. Finalement, le noir et blanc a prévalu et j'ai trouvé en photographie ce que je cherchais dans le dessin. La photographie est une constante depuis 2006.

2. Vous préférez le N&B discret, pourquoi?

Parce que j'y trouve ma sensibilité, c'est une atmosphère qui me passionne. Cela me ramène à mes premiers dessins en noir et blanc. Je travaille à créer une émotion, à raconter une histoire, j'invite le spectateur à entrer dans mon univers. C'est un véritable univers mais le noir et blanc le revisite et le réinvente. J'adore les tons noirs profonds qui permettent à la lumière de s'exprimer pleinement.

3. Vous vivez dans la petite ville côtière de Carteret en Normandie, France. Qu'est-ce que vous trouvez particulièrement intéressant et spécial dans ce domaine?

Si je n’avais pas déménagé ici, je ne sais pas si je serais jamais retourné à la photographie. C’est un lieu de lumière et d’atmosphère en constante évolution, tandis que la nature est encore sauvage, elle offre également un riche patrimoine architectural. Les éléments remodèlent constamment la nature, c'est l'endroit idéal pour raconter des histoires et sentir le vent. J'adore cette région et je ne me lasserai jamais de la photographier, il y a toujours quelque chose de nouveau à voir et à partager.

4. Votre travail représente principalement des paysages marins et des paysages, quels autres genres de photographie aimez-vous photographier?

Je ne me considère pas comme un photographe de paysage, je ne me trouve pas dans cette catégorie. À mon avis, les photographes de paysage ne travaillent pas dans l’imaginaire comme moi. Bien sûr, je photographie des paysages, des marines et de l'architecture, mais j'essaie toujours d'ajouter quelque chose de plus, j'essaie de transmettre le sentiment qui m'a dépassé lorsque j'ai fait la photo.

5. Prévoyez-vous votre prochaine séance photo ou parcourez-vous la côte et le paysage à la recherche de quelque chose qui vous émeut?

Tous les deux. Je travaille souvent sur des missions, principalement pour les livres. Cela nécessite de repérer et de planifier ce que je veux tirer. Souvent, le hasard vous emmènera quelque part qui attirera votre attention, une ambiance, une lumière, une forme et l'encadrer dans votre viseur est un must.

6. Quel équipement utilisez-vous? Avez-vous un objectif préféré?

Je travaille principalement avec des objectifs grand angle, de 12 à 24 mm ou de 17 à 40 mm. Le 17-40 mm est l'objectif le plus souvent fixé au boîtier de mon appareil photo. Le grand angle permet au spectateur d'entrer dans l'image, il rend également le ciel plus dynamique. De temps en temps, je travaille avec un objectif à effet spécial tel que le Lensbaby Composer, qui est un objectif de 50 mm avec une mise au point sélective.

7. Quel est votre flux de travail? Faites-vous votre propre impression?

Je traite mes fichiers RAW dans Adobe Lightroom. À mon avis, c'est le logiciel le plus intuitif pour les photographes qui ont travaillé dans la chambre noire humide. Je réalise mes propres tirages sur papier mat Hahnemuhle Photo Rag 308g. J'utilise Epson, à l'exception du noir, qui a été fabriqué sur mesure avec du charbon pour répondre à mon besoin spécifique d'un noir profond. J'utilise également une ancienne version de Photoshop et j'optimise les contrastes et les accents locaux avant l'impression.

8.Si vous pouviez voyager vers n'importe quelle destination dans le monde, juste vous et votre appareil photo, où serait-ce?

J'adorerais retourner en Italie pour terminer ma série sur Pompéi et visiter Venise en hiver. J’ai plein d’idées de projets, c’est le manque de temps qui est souvent le problème.

9. Quel est votre prochain grand projet?

J'ai plusieurs expositions prévues cette année pour le lancement de mon nouveau livre «Barbey d’Aurevilly, Un Cotentin Romanesque». Je prépare également le lancement du prochain titre «Cache Cache Muséum», dont l'ensemble du tournage a été réalisé au musée d'histoire naturelle de Cherbourg, musée Emmanuel Liais. Je travaille également sur un livre sur La Hague avec mon collègue photographe Antoine Soubigou.

10. Si vous pouviez donner juste un conseil à un nouveau photographe, quel serait-il?

L'aspect technique de la photographie reste simple et la seule règle est de connaître les outils. Il appartient ensuite à l’individu de voir les formes, la lumière et les moments exceptionnels qui font de belles images. C’est un plaisir sans cesse renouvelé et le meilleur moyen de développer ses compétences et sa sensibilité.

Bruno Mercier